SVIT Romandie
Publiée sur 16. mai 2024

Dans les coulisses de l’association : rencontre avec Olivier Ouzilou

Le Dr. Olivier Ouzilou est tombé dans la marmite de l’énergie dans les années 90. Depuis, il déploie son expertise pour faire évoluer les pratiques dans le monde de l’immobilier. Rencontre. 

Dr. Olivier Ouzilou, qui êtes-vous ?
Depuis plus de 30 ans, j’évolue dans le domaine de l’énergie. Mon parcours professionnel, en tant que représentant de maîtres d’ouvrages, de prescripteurs et d’ingénieurs conseils, me donne l’opportunité de mettre mes compétences au service de la transition énergétique, climatique et environnementale du secteur immobilier. Avec un objectif en tête : transformer le domaine bâti actuel en immobilier durable. En 2008, j’ai cofondé Signa-Terre, une entreprise active dans la décarbonisation du parc immobilier suisse.  

Que faites-vous chez Signa-Terre ?
Je suis à la fois administrateur, expert technique et directeur commercial de cette entreprise, qui compte actuellement quelque 60 collaborateurs et suit environ 14'000 bâtiments. Nos clients sont des fonds de placement, des caisses de pension, des propriétaires institutionnels et privés, mais aussi des collectivités publiques et des agences immobilières. L’une de mes missions est de faire de la veille technique et législative, afin de mettre en place au sein de notre structure des innovations technologiques de pointe dans le secteur de l’immobilier durable. Et en tant que directeur commercial, je développe notre portefeuille de clients et de partenaires. 

Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le SVIT Romandie ?
Oui, je m’en souviens très bien. C’était en 2021. Pierre Jacquot, alors président du SVIT Romandie, m’avait sollicité pour animer une émission en live streaming sur le sujet de la loi CO2. L’objectif de cette émission était de permettre aux acteurs de l’économie immobilière d’appréhender au mieux les enjeux liés à la révision de cette loi. Nous avions donné la parole à plusieurs parlementaires romands, qui avaient chacun exprimé leur point de vue sur cette révision. Et nous avions aussi organisé une table ronde sur le sujet. J’ai trouvé l’exercice très stimulant et novateur, ce qui m’a naturellement donné envie de rejoindre l’association.  

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’association ? 
Au-delà de l’émission dont je viens de parler, j’ai tout de suite vu le potentiel de cette association et apprécié le fait qu’elle rassemblait tous les métiers de l’économie immobilière, toute la chaine de valeur. C’est à mon sens l’une des forces du SVIT Romandie : pouvoir faire se rencontrer les compétences qui évoluent dans le monde de l’immobilier. Cette vision holistique est non seulement une aubaine, mais aussi une nécessité pour faire évoluer notre secteur, eu égard aux enjeux climatiques et environnementaux que nous connaissons.  

Pourquoi avoir choisi d’intégrer le comité de l’association ? 
J’ai rejoint le comité de l’association en 2022 sous l’impulsion de son président Vincent Leroux. Nous avons une vision commune de l’évolution du monde de l’immobilier, ou en tout cas complémentaire. Ça a été un véritable plaisir de rejoindre les autres membres du comité, avec qui nous travaillons dans la bienveillance et la solidarité.  

Quelles sont vos attributions et missions au sein du comité ?
Vous vous en doutez, je suis en charge des questions liées à l’énergie, à l’environnement et à l’évolution du bâti vers un immobilier durable. Je représente l’association sur ces aspects. Je fais aussi de la veille sur les sujets législatifs et interviens lorsque c’est nécessaire pour informer des évolutions sur ce sujet, à l’instar par exemple de ma présentation en novembre 2023 au Jardin des Nations, à Genève, sur la mise en œuvre de la loi sur les constructions et les installations diverses et la réduction de l’empreinte carbone.   

Un sujet qui vous tient particulièrement à cœur dans l’immobilier ?
Transmettre une vision globale du changement dans le domaine de l’immobilier. J’aimerais faire tomber les trop nombreux a priori qui existent encore quand on parle de transition énergétique. Montrer que cela a du sens d’un point de vue sociétal, économique, fiscal… Aujourd’hui, pas mal d’acteurs ont encore une vision très parcellaire et sectorielle de nos métiers. Je me donne pour mission de transmettre les informations, de communiquer le plus largement possible sur ces sujets. Mon but est de faire bouger les lignes. 

Et en dehors de l’immobilier, qu’est-ce qui vous passionne ?
Le sport. Que ce soit en tant que pratiquant, ou en tant que spectateur et premier supporter de mes fils qui font du tennis à un haut niveau. Et évidemment passer du temps en famille.  

Un mot à ajouter ? 
J’ai rencontré de belles personnes au sein de l’association, avec des valeurs fortes que je partage. C’est une chance de pouvoir évoluer dans cet écosystème où l’ouverture d’esprit, l’écoute et la bienveillance sont à mon sens les maîtres mots. Il y a une convivialité et un respect de tout un chacun, quand bien même certains d’entre nous sont concurrents sur le papier.  

Interview réalisée par