Architecte d’origine argentine, installée en Suisse depuis plus de 15 ans, Victoria Stoddart est une femme passionnée d’architecture qui adore les projets complexes et se nourrit des échanges avec ses pairs. Rencontre.
Victoria Stoddart, qui êtes-vous?
Je suis née en Argentine, où j’ai fait mes études et obtenu mon diplôme d’architecte il y a une vingtaine d’années, à l’université de Buenos Aires. Après mes études, j’ai travaillé quelques années en Californie et me suis finalement installée en Suisse en 2007. J’ai rejoint le bureau d’architecture CCHE, dans lequel je travaille aujourd’hui en tant qu’architecte associée.
Que faites-vous chez CCHE ?
Au fil de mes expériences, j’ai eu l’occasion d’intervenir sur différents types de projets architecturaux : du sur-mesure pour des propriétés privées haut de gamme, des projets pour l’administration, pour des sociétés en restructuration ainsi que sur des projets d’immobilier commercial. L’une des difficultés de mon métier est de devoir penser la rénovation de bâtiments, notamment énergétique, tout en veillant à ne pas entraver l’exploitation et à prendre en compte la préservation du patrimoine bâti. Ces contraintes rendent les projets complexes, mais c’est très motivant.
Je suis aussi administratrice de la société depuis 2015. Il y a près de 350 collaborateurs qui travaillent chez CCHE, dont environ 220 à Lausanne. Notre équipe de direction doit veiller à ce que tout fonctionne du mieux possible. À ce titre, je supervise la partie ressources humaines et communication.
Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le SVIT Romandie ?
C’était en 2014, lors du Real Estate Forum de Pontresina. Mon collègue Marc Fisher, qui était membre du comité du SVIT Romandie, m’a demandé de le remplacer lors de cet événement. Je garde un très bon souvenir de cette première rencontre, où j’ai côtoyé des personnes remarquables du monde de l’immobilier et noué des relations professionnelles et d’amitiés.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’association ?
Je suis restée en contact avec le SVIT Romandie, j’ai suivi des formations et participé à de nombreux déjeuners, ce qui m’a tout naturellement fait entrer dans l’association. Les valeurs et le professionnalisme de cette association sont exemplaires.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer le comité de l’association ?
En 2022, j’ai été invitée à rejoindre le comité. Cette proposition m’a touchée, car elle était en phase avec le travail que je fais au quotidien pour défendre les valeurs et thématiques qui me tiennent à cœur dans l’immobilier. Pouvoir donner de mon temps au sein du comité de l’association a été une opportunité que j’ai saisie. Mon approche et mon expertise de l’architecture permettent d’amener ma pierre à l’édifice sur des sujets de construction et de rénovation. C’est toujours un plaisir de pouvoir échanger sur ces sujets avec les autres membres du comité.
Quelles sont vos attributions et missions au sein du comité ?
L’une de mes missions est d’amener le sujet de la pratique architecturale dans les projets de conception territoriale. C’est un enjeu qui recoupe plusieurs thématiques : penser aux aspects économiques, prendre en compte les contraintes législatives, incorporer la notion de développement durable et de transition énergétique… c’est vaste ! Cette année, j’ai aussi coorganisé avec Yves Perriraz une conférence au MIPIM, qui s’est très bien déroulée. Nous avons eu la chance de pouvoir faire intervenir Stefano Boeri, l’architecte qui a conçu les forêts verticales de Milan.
Un sujet qui vous tient particulièrement à cœur dans l’immobilier ?
Ces derniers temps, je m’intéresse particulièrement à l’application de concepts en lien avec la durabilité et la transition énergétique. Par exemple, la mise en place d’actions en lien avec l’économie circulaire dans nos projets et chantiers. Nous commençons à avoir des solutions concrètes, c’est vraiment intéressant. Les outils digitaux et l’intelligence artificielle ont également un impact considérable sur les métiers de l’architecture et méritent toute notre attention.
Et en dehors de l’immobilier, qu’est-ce qui vous passionne ?
J’aime dire que je suis un être social : j’ai besoin de passer du temps avec mes amis, ma famille et mes collègues. C’est ce qui me permet de conserver un équilibre dans un quotidien bien rempli. Je suis aussi particulièrement attentive au fait de continuer à m’émerveiller, à découvrir de nouvelles choses. La curiosité et l’émerveillement font partie de ma personnalité.
Un mot à ajouter ?
Ceux qui me connaissent le savent bien : je suis toujours ouverte à la discussion et à l’échange. Il faut que les membres de l’association se sentent libres de nous contacter s’ils ont besoin d’aide ou veulent simplement discuter de sujets en lien avec leurs préoccupations. Nous sommes leurs représentants, nous sommes là pour ça.
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